Sparsa colligo « Je rassemble ce qui est épars »
L'académie du Var est, depuis 1992, l'une des trente-deux académies de province réunies, sous l'égide
de l'Institut de France, au sein de la Conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts.
Ces trente-deux académies ont en commun :
- une ancienneté importante, la plupart ayant été créées avant la Révolution ;
- le caractère continu et pluridisciplinaire de leurs activités constituées de réunions régulières,
avec des conférences ou des communications de leurs membres ou d'invités, de travaux
et de mémoires publiés dans des recueils ou actes ;
- un nombre limité de membres titulaires, tous élus ;
- un rayonnement local et régional par le renom de leurs membres et par la qualité de leurs travaux.
But statutaire et fonctionnement
« Favoriser par son concours et ses encouragements le développement de la vie littéraire, scientifique et artistique et surtout l'étude des questions
pouvant intéresser la région dont le Var fait partie. »
Son siège est situé au 406 passage de la Corderie, dans le bâtiment historique de la Corderie de l'arsenal, longeant la place d'Armes à Toulon.
L'académie du Var est pluridisciplinaire et réunit des historiens, des scientifiques, des littéraires, des poètes, des artistes (peintres, sculpteurs, artistes dramatiques et lyriques…).
Elle comprend :
- une commission des sciences ;
- une commission d'histoire et d'archéologie ;
- une commission de littérature ;
- une commission des beaux-arts qui organise un salon annuel.
Outre ses réunions mensuelles, elle donne des conférences mensuelles, les Heures de l'académie du Var, et organise des journées publiques à thème,
les colloques, dont les communications font l'objet d'une publication particulière.
L'académie comprend cinquante membres titulaires d’un fauteuil, des membres d'honneur, des membres émérites, des membres bienfaiteurs (non-élus),
des membres associés et des membres correspondants, soit un total d'environ deux cents-vingt membres. L'admission se fait par élection.
Consulter les textes des statuts et le règlement intérieur
Dans l'onglet "Les académiciens", vous pourrez consulter les listes des divers membres et accéder à la composition du conseil d'administration
Bref historique
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L'académie du Var compte parmi ses pères spirituels Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637)
qui, par sa correspondance et son savoir universel, gouverna jusqu'en 1637 la « République des lettres, sciences, arts,
inscriptions, antiquités, médecine, agriculture et jardins » à partir de son cabinet d'Aix-en-Provence et de sa maison natale de Belgentier. Dès 1668, M. d'Héricourt, procureur du roi à Toulon, demanda la faveur d'ériger dans cette ville une académie dépendante de l'Académie française,
comme celle d'Arles à la même époque. L'affaire était en très bonne voie, mais elle n'aboutit pas, sans que l'on connaisse la cause de cet insuccès.
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En mars 1690, une société d'envergure nationale vit le jour à l'initiative de l'intendant du port de Toulon, Jean-Louis Girardin, seigneur de Vauvré.
Les statuts de cet ordre furent publiés pour la première fois vers 1700 sous le titre Les agréables divertissements
de la table ou règlements de l'Illustre Société des Frères et Sœurs de Méduse. Homme de grande culture, Vauvré y encouragea la créativité littéraire.
Cette société disparut, comme toutes les académies, par décret de la Convention du 8 août 1793.
Au lendemain de la reprise de Toulon par les Républicains, une commission pour la recherche des monuments des sciences et des arts reçut la mission
de faire l’inventaire et la classification de tous les objets dignes d’être conservés. Sous la direction d’Honoré Giraudy, officier de santé,
puis agent national et, enfin membre du corps enseignant de l’école Centrale, se constitua ainsi le premier fonds des futures bibliothèques de la ville et de la marine.
En 1796, une Réunion littéraire fut la première et éphémère tentative pour relancer la vie culturelle locale. Ne s’avouant pas vaincus par cet échec, des marins,
les chirurgiens en première ligne, et des enseignants se groupèrent pour faire reconnaître à l’autorité de Toulon une nouvelle société savante.
L’affaire paraissant d’importance départementale, ce fut le directoire de Draguignan qui, par arrêté du 7 février 1800, créa la Société des sciences,
belles-lettres et arts de Toulon. Un premier statut fut approuvé et Félix, Honoré Giraudy fut le premier président élu.
Après une relative éclipse, que l’on doit très vraisemblablement au régime consulaire et à la nouvelle autorité préfectorale, cette société d'émulation repris ses activités
le 13 janvier 1811, sous l’impulsion du professeur d’hygiène navale, François Hernandez. Pour la première fois de son histoire, cette société prenait le titre d’Académie des sciences,
belles-lettres et arts de Toulon. La première liste des 59 membres conservée par notre Société date de cette époque.
Cependant, au cours de ces temps éminemment troublés des Cent-Jours et des deux Restaurations, les sociétaires avaient bien conscience de la fragilité de leur situation.
Aussi, au cours du premier trimestre 1817, le président André Fleury, premier médecin chef du port, demanda-t-il au préfet Siméon d’intervenir auprès du ministre de l’Intérieur
pour que l’existence de notre société fût enfin reconnue sur le plan national.
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Le 2 octobre 1817, naquit ainsi la Société des Sciences, Belles-Lettres et Arts du département du Var séant à Toulon.
Nous avions obtenu la dimension départementale. Restait à conquérir le titre envié d’académie. Il fallut encore bien des combats et la constance de plusieurs présidents, auxquels on doit tant, pour que nous soyons Société académique du Var en 1868
et enfin reconnue comme Académie du Var en 1878. Il faudra attendre la fin du premier conflit mondial pour que, par décret du 25 juin 1933, elle soit reconnue d’utilité publique. |
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Notre confrère Bernard Brisou s'est engagé dans la rédaction de l'histoire de l'académie du Var.
Un premier tome, "Des origines à 1835", est dés à présent disponible et en vente à notre siège. |
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